Les Chroniques des Crépusculaires
Un cycle de romans par Mathieu Gaborit
Introduction
Lorsque j'ai acheté Agone, j'ai été assez
fasciné par la complexité de l'univers qui était
décrit dans ce jeu de rôle, qui me semblait s'éloigner
nettement des recettes classiques de la fantasy.
J'ai rapidement réalisé que pour maîtriser
ce jeu à sa pleine capacité, il me faudrait sans
aucun doute me pencher sur le cycle de romans qui avait inspiré
le jeu de rôle.
Les Chroniques des Crépusculaires ont été
rééditées il y a peu par les éditions
Mnémos en un seul volume. Elles rassemblent les trois
romans intitulés "Souffre-Jour", "Les Danseurs
de Lorgol" et "Agone".
Souffre-Jour
Dans ce premier roman, on découvre comment Agone de
Rochronde part, selon les dernières volontés de
son père, pour le mystérieux collège du
Souffre-Jour. Si il est au départ déterminé
à ne rester que très peu de temps dans ce collège,
Agone va bientôt réaliser que son séjour
ne se déroulera pas vraiment comme il l'avait prévu.
On découvre in fine qu'Agone se trouve véritablement
au centre d'un complot destiné à mettre la main
sur les cahiers gris, des archives gardées au Souffre-Jour
et qui renferment les plus grands secrets des baronnies qui composent
le royaume...
Ce livre est un véritable bijou, et l'impression de
mystère laissée par le collège et les étranges
professeurs qui y habitent devrait sans aucun doute inspirer
les maîtres de jeu et les joueurs d'Agone.
Les Danseurs de Lorgol
Après avoir quitté le Souffre-Jour, Agone s'établit
à Lorgol, une cité tentaculaire du royaume d'Urguemand,
où il va passer quelques temps à apprendre la magie.
A nouveau, Agone se voit bien malgré lui impliqué
dans un complot orchestré au sein de la cité.
Ce deuxième volume dévoile de manière
assez détaillée le fonctionnement de la magie,
et à ce titre, il reste très intéressant
pour les maîtres de jeu qui désirent se faire une
idée sur ce que le système proposé par le
jeu de rôle Agone donne en pratique.
Malgré tout, l'intrigue est relativement faible et
on sent venir le vent beaucoup trop tôt dans le cours du
récit.
Agone
Cette fois, Agone doit repousser l'invasion du royaume par
les troupes janréniennes et liturgiques. Hem. Je dois
admettre que la fin de ce cycle n'est peut-être pas tout
à fait ce que j'espérais. Mais le moins qu'on puisse
dire, c'est qu'elle éclairci nettement toute une partie
du background fournie avec le jeu.
On découvre ainsi dans ce troisième roman que
l'invasion a été orchestrée par trois magiciens
avides de pouvoir et qui désirent rien de moins que s'emparer
d'Urguemand. Si le jeu politique décrit reste relativement
crédible, je regrette cependant la simplicité et
la rapidité avec laquelle se termine le roman. On croirait
presque que l'auteur, fatigué de ses deux premiers opuscules,
a rapidement terminé sa tâche avant de passer à
autre chose...
Conclusion
Personne n'est parfait.
C'était le premier cycle que je lisais de Mathieu Gaborit,
et je dois bien admettre que cet auteur a le trait de plume sûr
et un certain art de la description. J'ai vraiment adoré
le premier roman, et vainement espéré que la performance
se renouvelle dans les deux autres parties du cycle.
Les Chroniques des Crépusculaires restent malgré
tout un ouvrage de référence pour les maîtres
de jeux et joueurs d'Agone, qui y trouveront sans aucun doute
de multiples indices sur l'ambiance qui doit se dégager
lors d'une partie de ce fantastique jeu.
Les autres devraient se contenter de lire le premier volume...
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