24 octobre 1999

La guerre des étoiles - Episode I

La Menace fantôme

Introduction

Les suites et avatars du film culte de Georges Lucas sont toujours des évènements très attendus, soutenus à grands renforts de battages et matraquages publicitaires et journalistiques dans le monde entier.

Comme toujours, lorsqu'un film bénéficie d'un tel traitement médiatique, l'attente du public vis-à-vis de l'objet de ce remue-ménage médiatique a tendance à être très grande.

Donc, le voici enfin, le dernier né de la série de la Guerre des étoiles. En Belgique, on l'aura attendu très longtemps, c'est le moins que l'on puisse dire. En tant que fan de la trilogie, je me suis efforcé d'ignorer tous les bruits et les articles qui ont fleuri dans la presse ces derniers mois, avec plus ou moins de succès. C'est donc avec un esprit plus ou moins vierge que je me suis rendu dans cette salle de cinéma pour découvrir l'objet de mes désirs.

Je n'ai pas été déçu.


Le film

La première chose qui frappe lorsque le générique commence, c'est qu'indubitablement ce film fait partie du cycle de la guerre des étoiles. Le même bon vieux générique et la même présentation sous fond d'étoiles plantent le décor de l'histoire.

On apprend que la Fédération du commerce impose un blocus à la petite planère Naboo afin de faire pression sur celle-ci. Deux jedis sont envoyés par la République pour aboutir à une solution diplomatique.

Ces deux jedis sont Qui-Gon Jinn (Liam Neeson) et son apprenti Obi-Wan Kenobi (Ewan McGregor). Pendant qu'ils patientent dans une salle de réunion d'un des vaisseaux qui maintiennent le blocus, sur la passerelle, le Viceroi de la Fédération du commerce s'entretien par hologramme interposé avec Darth Sidious, le grand méchant de l'histoire. Celui-ci ordonne à la Fédération d'envahir Naboo et de se débarrasser des deux jedis.

Voici donc nos deux chevaliers jedis aux prises avec une petite armée de droïdes de combat, dont ils n'ont aucune peine à se débarasser à coup de sabre laser. Les deux héros profitent alors du débarquement sur Naboo pour se glisser dans un vaisseau à destination de la planète...

Sur la planète Naboo, ils feront la connaissance du peuple Gungan, et plus particulièrement de Jar-Jar Bings. Avec l'aide de celui-ci, ils parviendront à libérer la Reine Amidala (Natalie Portman) et à s'enfuir de la planète.

Malheureusement, en forçant le blocus, le vaisseau est endommagé et les héros décident de faire arrêt sur la planète Tatooïne afin de procéder aux réparations nécessaires. Le problème, c'est que comme tous les héros, nos deux jedis sont sans le sou, et la Reine n'a pas vraiment eu l'occasion de visiter les coffres du Royaume avant de quitter sa planète. Et pour acheter les pièces nécessaires, il leur faut beaucoup d'argent.

Mais, la Force est avec les jedis, et ils rencontrent un petit esclave du nom d'Anakin Skywalker (Jake Lloyd) qui vit seul avec sa mère et un droïde de protocole qu'il a bricolé à ses moments perdus... Anakin propose aux Jedis de participer à une course de modules en leur nom, afin de gagner l'argent nécessaire. Qui-Gon Jinn prend les paris et gagne ainsi le matériel nécessaire à la réparation du vaisseau et l'affranchissement du petit Anakin, chez qui il a détecté un potentiel important.

Au moment où les héros s'apprêtent à repartir de Tatooïne, ils sont agressés par Darth Maul, l'apprenti de Darth Sidious. Qui-Gon Jinn parvient néanmoins à retenir ce villain suffisamment longtemps pour permettre le décollage du vaisseau.

Arrivés à Coruscant, la planète centrale de la République, siège du Sénat, auprès duquel la Reine Amidala fait état de la situation sur Naboo. Le Sénat n'étant pas suffisamment rapide au goût de la Reine, celle-ci décide de repartir sur Naboo pour libérer son peuple. Les deux jedis son désignés pour l'accompagner.

La bataille pour Naboo est magnifiquement tournée et montée. Quatre batailles importantes ont lieu simultanément. Dans une plaine, assez loin de la capitale, le peuple Gungan affronte une armée de droïdes de la Fédération du Commerce, afin de faire diversion. Pendant ce temps, la Reine Amidala se glisse en ville avec un groupe de commandos. Les deux jedis affrontent alors Darth Maul, qui les attend sur place. Une partie du commando (accompagné d'Anakin Skywalker) prend possession de chasseurs et attaque le vaisseau amiral de la Fédération qui se trouve en orbite. Le reste du commando, dirigé par Amidala en personne, fonce dans le palais et neutralise le Viceroi...

Voilà, en résumé, l'intrigue proposée par la menace fantôme.


Les regrets

Pour faire un bon film, il faut un bon méchant. C'est probablement le grand manque de l'épisode I. Le Viceroi de la Fédération du commerce est tout simplement pathétique. Darth Maul ne fait rien de bien spécial à part le duel au sabre laser contre les deux jedis. Darth Sidious n'apparaît jamais que par hologramme interposé. Quant aux droïdes de combat, ils sont un peu trop mécaniques pour accéder au rang tenus par les personnages principaux. Bref, il manque un vrai méchant à ce film, quelqu'un qui pratique le meurtre télékinétique par plaisir sadique, qui dirige une horde de soldats à la recherche des héros, bref, un équivallent à Darth Vador...

Bien sûr, il y a Palpatine (Ian McDiarmid). Il faut bien admettre qu'il s'agit là d'un personnage bien interpreté. Sénateur, il parvient au cours du film à faire voter une motion de censure à l'encontre du Chancelier en place par le Sénat. Il prend ensuite la place du Chancelier. Lorsqu'on sait que Palpatine est destiné à devenir l'Empereur dans les épisodes 4, 5 et 6, on ne peut s'empêcher d'apprécier la performance machiavélique de ce personnage dans sa course au pouvoir.

Mon autre grand regret par rapport à ce film repose dans les trop nombreuses similitudes avec l'épisode IV. Ici aussi, un jeune homme qui a beaucoup de potentiel est découvert par un Chevalier Jedi qui le prend sous son aile avant de mourir de la main du grand méchant. Ici aussi, une Reine est poursuivie par une petite armée. Ici aussi, une petite flotte de chasseurs monoplaces attaque une immense station orbitale qui explose à la fin. Etc... On a l'impression que Lucas n'a pas voulu trop s'éloigner du schéma de la première trilogie. Cela va jusqu'à la scène de remise des médailles à la fin du film.


Les incohérences

Soyons francs, je ne suis pas spécialement regardant lorsque je regarde un film. Mais les incohérences qui émaillent le récit de l'épisode I sont parfois assez flagrantes pour être notées.

Ainsi, Anakin est enfant unique. Or, dans le quatrième épisode, Luke est élevé par son Oncle Owen, qui doit bien venir de quelque part. Si ce n'est pas le frère d'Anakin, qui est-ce ?

Autre chose amusante : Qui-Gon Jinn dispose de crédits républicains, qui ne sont pas valables sur Tatooïne. Il essaie d'influencer le vendeur pour lui faire néanmoins accepter cette monnaie, mais celui-ci refuse, car il est immunisé aux pouvoirs du Jedi. A ce que je sache, il y a d'autres êtres vivants sur Tatooïne qui, eux, ne sont pas immunisés. Pourquoi ne pas influencer l'un d'entre eux et changer cette monnaie inutile contre quelque chose qui aurait cours sur la planète ?


Conclusion

J'ai franchement apprécié ce film. Si j'ai des regrets quant à certains petits détails (voir ci-dessus), il ne s'agit, dans le fond, de rien de fondamental. La magie de Star Wars vit toujours à travers ce nouvel épisode, et, dans le fond, c'est tout ce qui compte.

J'irai sans aucun doute le revoir plus d'une fois au cinéma, que ce soit en français ou en version originale. Je suis curieux d'entendre le verbiage de Jar-Jar Bings en anglais...

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